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Camp & Trash Cinema

Les premiers films de John Waters sont particulièrement représentatifs de l’association des genres camp et trash. Tout comme le mouvement homosexuel a utilisé le camp pour confronter la société à ses idées préconçues, John Waters et des réalisateurs comme les frères Kuchar ou Russ Meyer ont utilisé l’esthétique camp pour se dresser contre les normes et conventions socio-culturelles et les notions de ’bon goût’. Leur cinéma alliant trash et camp transgresse tous les codes moraux possibles et brise les tabous et les frontières de la décence. Ce module spécial permettra au spectateur de transiter par le kitsch hollywoodien des années 50, de faire escale dans les drive-in des années 60 et 70 et de terminer son périple par des films trash à petit budget des années 80.

Nous vous proposons une divine soirée à l’ambiance camp le vendredi 8, avec musique, animations et concours de déguisement... vous êtes prévenus, et chaleureusement conviés !



Curt McDowell, 1975, US, 16mm, vo st fr, 120

Véritable manifeste du cinéma Underground américain, "Thundercrack !" propose dans un noir et blanc brut, une véritable orgie trash. Dans une maison isolée au milieu de la prairie, un orage de cinéma éclate alors qu’on sonne à la porte. Mme Gert Hammond, fortement alcoolisée et débraillée, met du temps à retrouver un air décent, ce qui échoue manifestement. Au cours de la soirée, il lui faudra pourtant accueillir toutes sortes de visiteurs étranges...
Sur un scénario et des dialogues des Kuchar et Mark Ellinger, Curt McDowell propose des images imprégnées d’outrances et de mauvais goût liées par une narration déroutante et un rythme lancinant. La nonchalance du traitement tranche avec les outrances sexuelles et les transgressions en tout genre, divisant d’emblée les spectateurs. C’est d’ailleurs l’une des caractéristiques du genre : reconnaître les siens en utilisant des codes spécifiques. Prenant comme principe l’excès de tout poil, le film fouille tous les recoins du fantasme et du cauchemar n’hésitant pas à mettre en scène des animaux, des fruits, et un tas d’autres éléments organiques dans une ode à la dépravation où rien n’échappe à la décomposition. Beaucoup de codes hollywoodiens sont convoqués pour être mis à mal et repousser ainsi les limites du mauvais goût et rester pertinent près de quarante ans après sa sortie.

07.03 > 22:00
5€ / 3,5€


Trash from Hell

Film show by Jack Stevenson

Le programmateur et collectionneur de films américain Jack Stevenson fouille dans ses archives 16mm pour en extraire les exemples les plus obscurs et déjantés du cinéma trash. Le programme comprend deux films found footage réalisés par Jack Stevenson lui-même ("War Movie" et "2069 : A Space Odyssey", classé XXX), des bandes annonces de films de Maria Montez, la "high camp Queen of Technicolor" des années 40, des extraits du film homosexuel hardcore "Get That Sailor", sur des matelots solitaires de la marine américaine et bien d’autres surprises. Vous voilà avertis : ce spectacle sera tellement crasseux qu’il vous collera à la peau encore longtemps. Horrible, amusant et inoubliable.

08.03 > 20:00
5€ / 3,5€


Russ Meyer, 1975, US, 35mm, vo, 99

Le nom de Russ Meyer évoque immédiatement une chose : des gros seins. Et pour cause ! Dans son meilleur film, "Supervixens", Russ Meyer comble pleinement les attentes des amateurs de nénés avec un casting de six plantureuses créatures. Un film destiné à divertir : dynamique, fascinant, choquant et particulièrement hilarant. Une attaque cinglante contre le féminisme et un achèvement du machisme masculin dans un film qui déforme la morale sexuelle. On y retrouve des flics et des bandits, des femmes sexuellement offensives, des rednecks, des vétérans invalides, des épouses infidèles, des hommes impuissants, du sport de chambre, des orgasmes sans fin et des poursuites en voiture, sans oublier l’obsession des seins vs. fellation. Le tout au rythme étourdissant de Russ Meyer, dont la caméra recherche les angles les plus étranges pour immortaliser ces magnifiques poitrines. Le drame fortement pimenté, les dialogues tranchants et la sexualité débridée en font le film camp le plus poilant de tous les temps. Avec des gros nichons, l’a-t-on précisé ?

08.03 > 22:00
5€ / 3,5€ Combi 2 films > 7,5€ / 6€


Doris Wishman, 1974, US, 35mm, vo st fr & nl, 75

Chesty Morgan a des seins à vous mettre mal à l’aise. Le mot "énorme" ne suffirait pas à décrire leur taille. Ils sont gigantesques. Monumentaux. En été, une famille moyenne pourrait s’y abriter du soleil. En hiver, ils pourraient skier dessus. C’est uniquement grâce à ses deux freaks of nature que Chesty Morgan a pu s’offrir une carrière cinématographique. La strip-teaseuse a été repérée par la réalisatrice de films trash Doris Wishman, qui l’a propulsée au rang d’actrice fétiche, malgré son manque criant de talent de comédienne. Dans "Deadly Weapons", elle joue le rôle de Crystal, la fiancée d’un mafioso. Lorsqu’il se fait assassiner, Crystal se lance à la poursuite des meurtriers et fait de ses seins des armes fatales. Elle attire les hommes dans son lit et les étouffe entre ses attributs, desquels ils tentent désespérément de s’extirper. Ajoutez à ce spectacle unique le jeu médiocre de Chesty Morgan et l’approche cinématographique très personnelle de Doris Wishman et vous obtiendrez un résultat tout à fait loufoque. Seeing is believing !

08.03 > 24:00
5€ / 3,5€ Combi 2 films > 7,5€ / 6€


Kuchar Brothers

Presented by Jack Stevenson

Bien avant l’existence de YouTube, on trouvait des films déments zéro-budget chez les réalisateurs expérimentaux comme les frères jumeaux George († 2011) et Mike Kuchar. Ils employaient des caméras 8 et 16mm pour transformer leurs amis proches en vedettes. Pendant leur adolescence, ils s’éloignent de la scène underground new-yorkaise des années 60 pour devenir les maîtres du glamour série B. Avec une bonne dose d’extravagance hollywoodienne penchée vers le vulgaire, leurs courts abondent en sexualité désinhibée, science-fiction délirante et humour prépubère, inspirant ainsi des figures telles John Waters et David Lynch.



Kuchar Brothers I

The mid 60’s

Milieu des années 60 : les premières productions 16mm de George et Mike remportent un succès auprès d’un public plus large et de la scène underground new-yorkaise d’Andy Warhol et de Kenneth Anger.
Durée totale : 81’

+ Sins of the Fleshapoids

Mike Kuchar, 1965, US, 16mm, vo, 43

Un million d’années dans le futur, après une Grand Guerre, l’espèce humaine se retrouve réduite à quelques spécimens fainéants et décadents qui s’adonnent insatiablement à toutes sortes de plaisirs charnels et délèguent le travail à une race de robots esclaves, les fleshapoids. Mike Kuchar se joue des codes de la science-fiction dans une des incarnations majeures de l’esthétique camp underground des années 60.

+ Hold Me While I’m Naked

George Kuchar, 1966, US, 16mm, vo, 15

Le premier des diarist dramas de George Kuchar. Il s’agit d’une satire espiègle de la réalisation de films, dans laquelle il confronte les fantaisies glamour hollywoodiennes à la réalité du Bronx.

+ The Craven Sluck

Mike Kuchar, 1967, US, 16mm, vo, 23

Cette production de mauvais goût mais exquise alliant science-fiction bas de gamme et mélodrame suit la routine familiale sordide d’un couple typique du Bronx qui est soudainement chamboulée par l’attaque d’un escadron d’extra-terrestres.

09.03 > 18:00
5€ / 3,5€


Kuchar Brothers II

The late 60’s and beyond

Fin des années 60 et plus tard : Mike et George développent leurs thèmes originaux et prennent de nouvelles directions.
Durée totale : 77’}

+ Color Me Shameless

George Kuchar, 1967, US, 16mm, vo, 30

Une étude de la haine de soi et du désespoir née de la répression des désirs. George Kuchar mène une recherche psychologique sur son ami de longue date Bob Cowan, qui interprète un artiste qui cherche en vain de la compagnie en ne réussit pas à nouer des relations féminines.

+ Rockflow

Bob Cowan, 1968, US, 16mm, vo, 9

Un enregistrement sans détours de l’ouverture d’une boutique pour laquelle a joué le groupe de rock Chambers Brothers, dans l’Electric Circus de New York, et qui finit par virer au cauchemar psychédélique.

+ Tales of the Bronx

Mike Kuchar, 1969, US, 16mm, vo, 15

Un hommage à la fois sexy, tendre et vulgaire au quartier natal de Mike, le Bronx, à New York.

+ Mongreloid

George Kuchar, 1978, US, 16mm, vo, 13

Un hommage à Bocko, le chien de George, qui a fait de nombreuses apparitions dans les films des frères Kuchar. Sans aucun doute le chien les plus connu du cinéma underground.

+ How to Chose a Wife

Coll., 1980, US, 16mm, vo, 10

À partir du début des années 70, George Kuchar a enseigné au San Francisco Art Institute (SAI). Tous les ans, il y réalisait un film avec chacune de ses classes. Cette production peut être décrite comme une méditation libre sur les rituels de l’interaction sociale tels qu’ils sont imposés par les images commerciales et les dogmes religieux.

10.03 > 18:00
5€ / 3,5€


Herschell Gordon Lewis, 1963, US, 35mm, vo, 67

La Floride et ses riches retraités à la peau tannée, les chasseurs d’alligators et sa mentalité bien sudiste ne pouvait rester en dehors de l’aire de jeu du Camp. Herschell Gordon Lewis, assurément l’un des rois du mauvais goût, propose ici ce qui est considéré comme le premier film gore. Mal joué, dirigé lâchement, bizarrement équilibré, "Blood Feast" dépasse pourtant le facile second degré pour devenir un objet réellement captivant. Du pur film d’exploitation où rien n’est épargné : du racisme ordinaire avec un criminel fou égyptien (ce qui rappelle "La Momie"), à la rombière agaçante et aux ados idiots, libidineux et l’obligatoire scène de plage. Tout est mis en place pour que le slasher puisse exploser en tant que genre dix ans plus tard. De l’americana poisseuse qui prendra tout son sens dans "Two Thousands Maniacs !" tourné par Lewis en 1964. Le camp et le trash ne se limitent pas au film lui-même puisque le producteur faisait distribuer des sac à vomi à l’entrée des salles et allait même jusqu’à tenter de faire interdire le film dans certaines villes pour attirer l’attention.

09.03 > 22:00
5€ / 3,5€ Combi 2 films > 7,5€ / 6€


Bloodsucking Freaks

aka The Incredible Torture Show

Joel M. Reed, 1976, US, 35mm, vo, 91

Chaque week-end, Sardu, un gringalet répugnant, met en scène un spectacle macabre dans une obscure petite salle de théâtre new-yorkaise. Une pièce grand-guignolesque dans laquelle il torture et achève des femmes nues. Les spectateurs n’ont pas conscience qu’il ne s’agit pas de fiction, mais d’un horrible massacre, qu’ils applaudissent poliment. Derrière les rideaux, les atrocités se poursuivent. Avec son assistant – un nain sadique muni d’un fouet – Sardu séquestre des femmes dans une cave. Il les traite comme des chiens, leur lance de la nourriture à travers les barreaux et en libère de temps à autres pour s’en servir comme table. Lors d’une représentation, Sardu s’éprend d’une belle ballerine, assise dans le public. Il l’enlève dans l’espoir de transformer cette beauté raffinée en esclave sexuelle servile. La vilenie perverse est à ce point grotesque qu’il est impossible de la prendre au sérieux. Il s’agit malgré tout d’un des films trash les plus décriés et controversés des années 70.

09.03 > 24:00
5€ / 3,5€ Combi 2 films > 7,5€ / 6€


John Waters

Double bill + Q&A

Le festival a le plaisir d’accueillir le réalisateur américain John Waters (°1946). Il se met dès l’adolescence à réaliser de petits films trash, bon marché, en super8, avec un club d’amis baptisé The Dreamlanders. Il doit sa percée à "Pink Flamingos", en 1972, un grand succès dans le circuit drive-in et grindhouse, suivi des non moins originaux "Female Trouble" (1974) et "Desperate Living" (1977), qui assoient définitivement le statut de John Waters, The Sultan of Sleaze, The Baron of Bad Taste ou encore The Pope of Trash. Son œuvre témoigne d’un irrespect malicieux, d’un penchant pour le grotesque et d’un amour pour l’americana.
À partir de "Polyester" (1981), les films de John Waters passent de l’underground au mainstream sans perdre leur intégrité artistique. Le grand public découvre Waters avec "Hairspray" (1988) et "Cry-Baby" (1990). Son dernier film, "A Dirty Shame" (2004), est un retour aux racines : la culture underground des obsédés sexuels des banlieues de Baltimore dans les années 70.

John Waters nous fera l’honneur de présenter cette double séance au Nova.
La rencontre qui se déroulera entre les deux films sera modérée par Jack Stevenson.
Attention : accès uniquement pour l’ensemble de la soirée (vente des tickets à partir de 18h).
20:00 : "Pink Flamingos" suivi d’une rencontre ; vers 22:00 : "Desperate Living"

10.03 > 20:00
Combi 2 films > 7,5€ / 6€


John Waters, 1972, US, 35mm, vo, 93

Pour son premier long métrage en couleur, John Waters réunit tous les ingrédients pouvant choquer l’Amérique bien pensante. Si le plat est le mauvais goût et l’objectif la nausée qui précède le rire, c’est plutôt réussi. Le couple campé par Mink Stole et David Lochary kidnappe et séquestre des jeunes filles qu’il insémine de force avec le sperme de leur chauffeur homosexuel. Les bébés sont ensuite revendus à des couples de lesbiennes. Être immondes est la source de leur jouissance mais quand la presse à sensation décrète Divine "the filthiest people alive", la jalousie les mène au bout de leur médiocrité. Et Divine de démontrer superbement sa supériorité en la matière (fécale en l’occurrence). "Pink Flamingos" est le premier succès public de John Waters mais aussi le film qui façonnera le personnage de Divine et révélera le talent de son interprète Glen Milstead. Vu par John Waters : "Pink Flamingos was an antihippie movie made for hippies who would be punks in two years. It’s a pothead movie. I wrote it on pot."



John Waters, 1977, US, 35mm, vo, 90

"Desperate Living" pourrait être un conte. Alice s’appellerait Peggy Gravel et comme Alice, chercherait à s’évader. Au fond des poches, mieux que des champignons, une névrose explosive et hystérique. Son lapin noir, une plantureuse Grizelda interprétée par Jean Hill. Le tunnel, le meurtre du mari de Peggy, à moins que ce ne soit un représentant du désordre, fétichiste et accommodant, les mènerait au pays de Mortville où se cultivent en pagaille des répliques telles que "Please don’t sit on me", "I’m so hungry I can eat a cancer" ou "Mrs. Gravel, I’d like to examine your underpants !"
Mortville est un royaume de dépravés gouverné par une reine de cœur contrite de cruauté (une Edith Massey dans un sommet de noirceur) dont le seul divertissement est l’humiliation de ses sujets. Ne cherchez pas le chapelier. Pas assez toqué pour Waters. En lieu et place, une ancienne catcheuse lesbienne, Mole McHenry dont le rêve est de gagner à la loterie pour s’offrir l’implant de ses rêves. Disney peut aller se déshabiller.



Mike Hodges, 1980, GB-US, 35mm, vo st fr & nl, 111

Il est fascinant de voir à quel point les discussions sont passionnées lorsqu’on aborde les points communs, les différences voir les définitions du camp et du kitsch. Et Dieu sait si cette version culte de "Flash Gordon" ne vient pas éclaircir le débat. Ça serait pourtant le rôle de ce héros que les Français nomment Guy l’Éclair ! Le film est de toutes façons né sous le signe de l’embrouille et de l’emprunt : créé en comics par Alex Raymond, il avait pour mission première de contrer Buck Rogers. Puis il apparut en serial sous les traits de Buster Crabbe (le premier Tarzan/nageur olympique...) et émerveillait alors le jeune George Lucas. Ne pouvant acquérir les droits détenus par Alain Resnais (!) il développa "Star Wars", reprenant les effets du résumé de l’histoire qui défile au début de l’épisode. Vous suivez ? Bon. Suite aux succès de la Lucasserie, l’inéna(na)rrable Dino de Laurentiis produit cette adaptation tandis que Gil Gerard cabotine sous les traits de Buck Rogers à la télévision. Ici nous retrouvons Flash Gordon, entouré de Max von Sydow loin de Bergman, Timothy Dalton loin de James Bond, Ornella Muti loin d’être habillée. Ce beau monde sautille dans tous les sens sur la musique du groupe le plus pompier et camp imaginable : Queen. L’occasion de voir le film en pellicule alors qu’il est à nouveau au sommet de la hype depuis sa réhabilitation dans "Ted".

15.03 > 22:00
5€ / 3,5€ Combi 2 films > 7,5€ / 6€


Edward Berns, 1958, US, 16mm, vo, 80

Un petit groupe d’astronautes se retrouve sur Venus, peuplée de femmes en minijupes, avec à leur tête une cheftaine misandre car défigurée. Une menace nucléaire, des héros à la mâchoire carrée, bref, on est bien dans l’Amérique des années cinquante ! Et même si le scénario rappelle "Cat-Women of the Moon" (avec ici aussi une araignée géante !), le Technicolor et le Cinemacope nous prouvent qu’il s’agit bien de camp luxueux : Zsa Zsa Gabor assure le show et on réutilise sans vergogne les costumes de "Forbidden Planet" et autres décors de productions contemporaines. Un film de minuit vintage et fun où l’artificialité dispute aux clichés l’incroyable possibilité de son existence même. Peut être l’un des films ultimes pour convaincre une ingénue à un premier rendez-vous puisque que cette vérité éternelle sort de la bouche d’un personnage : "Women can’t be happy without men." Une occasion unique de se convaincre que le message des nanars n’est pas toujours subversif...

15.03 > 24:00
5€ / 3,5€ Combi 2 films > 7,5€ / 6€


Entamez un voyage nostalgique dans le temps lors d’une projection "Matinée" pour tous les âges, un dimanche après-midi présenté sous la forme d’une séance classique : Vous y aurez droit à de véritables ouvreuses, à de l’animation, des tours de passe-passe et des chocolats glacés ! Au programme : des bandes-annonces et un film vintage des années ’50 en CinemaScope et DeLuxe color !

En collaboration avec La Rétine de Plateau

+ The Girl Can’t Help It

Frank Tashlin, 1956, US, 35mm, vo st fr & nl, 99

Un imprésario porté sur la bouteille (Tom Ewell) doit transformer en six semaines la petite amie blonde, idiote et empotée d’un gangster (Jayne Mansfield) en vedette. Cette comédie musicale hollywoodienne rock’n’roll est une satire camp amusante de l’industrie musicale, qui nous plonge dans la culture populaire rose fluo des années cinquante et qui regorge de caricatures looney tunesques et d’apparitions pétillantes de Fats Domino, The Platters, Gene Vincent, Eddie Cochran, Little Richard, etc.

17.03 > 14:00
5€ / 3,5€


Ed Wood, 1953, US, 35mm, vo, 68

Il serait vain d’essayer de résumer le film en quelques lignes. Et d’ailleurs, venir voir un film d’Ed Wood ne se décide pas à la lecture du synopsis. Quoique... Dans "Glen or Glenda", il tente didactiquement mais aussi métaphoriquement et surtout maladroitement de nous donner à voir ce que sont les travestis. Il interprète lui-même ce jeune homme qui aime à s’habiller en femme sans l’assumer totalement. Fan de Bela Lugosi, il réussit à le convaincre de jouer dans le film en lui donnant un rôle de savant fou/moraliste gothique et européen. Lugosi n’est plus au top de sa forme mais bien à celui de sa toxicomanie ce qui ne l’empêche pas d’interpréter, à sa façon, les bien étranges répliques concoctées par le plus célèbre des mauvais réalisateurs. Les fameux "Pull the Strings !" et les "Beware !" devenant "bevair" avec l’accent hongrois font partie des cuirs les plus célèbres du cinéma américain. Des stocks shots impromptus, des raccords improbables, une narration difficile à suivre, des surimpressions douteuses, du camp et du kitsch assurément mais surtout de l’audace !

17.03 > 22:00
5€ / 3,5€


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