Entre les années ’50 et les années ’80, le cinéma connut ses heures de gloire à Istanbul. Dracula, Tarzan, Superman, des héros turcs comme Tarkan et des méchants bandits comme Kilink vivaient de merveilleuses aventures sur les rives du Bosphore. À cette époque, le business était très difficile : les réalisateurs travaillaient parfois sur plusieurs films en même temps, les scénarios étaient insensés et les droits d’auteur non respectés. Outre des comédies et des drames, il s’agissait surtout d’adaptations de bandes dessinées au cinéma, de westerns, de héros masqués, de séries d’aventures historiques et de films érotiques qui attiraient le public turc en masse dans les salles de cinéma. Ce qui faisait recette était répété. Les suites, les séries et les films qui servaient de tremplins à des acteurs étaient légion. Les productions turques n’étaient pas les seules à être copiées : de nombreux succès étrangers étaient également source d’inspiration. Un James Bond, un Tarzan ou un Rambo turc, une parodie des films "The Exorcist", "E.T." ou "Star Wars" : tous ont vu le jour. Cet âge d’or du cinéma populaire turc prit fin lorsque les militaires s’emparèrent à nouveau du pouvoir en 1980. À ce moment-là, le système de production s’était déjà donné le coup de grâce en produisant des films trash de plus en plus mauvais qui n’attiraient plus le public.
Le programme de la soirée se compose de deux films extravagants datant de l’apogée du cinéma turc dans les années septante. Ces deux films seront précédés d’un bonus : un court documentaire (24 min) idéal pour découvrir le monde exotique du cinéma populaire turc (avant "The Deathless Devil") et une sélection de 15 minutes des bandes annonces et clips vidéo les plus fous (avant "Tarkan versus The Vikings").
En collaboration avec MOOOV Film Festival & Offscreen // Remerciements à Mondo Macabro