Malgré le récent succès de "The Raid", le cinéma d’action indonésien reste discret en occident. Dans les années 70, une loi indonésienne imposait que pour trois films importés, un film devait être produit sur place. Cette mesure a fait exploser la production locale, alors que le sexe et la violence s’invitaient sur les écrans grâce à une censure plus laxiste. L’âge d’or des années 80 enregistra un de ses plus gros succès : "The Warrior". Le film s’inspirait des récits fantastiques du théâtre populaire, des superproductions hollywoodiennes et des films d’arts martiaux de Hong Kong. Le tout agrémenté d’un ingrédient typiquement indonésien : la révolte contre les colonisateurs hollandais par un héros local, doté de pouvoirs magiques. Barry Prima, l’acteur principal, a été propulsé au rang de vedette et a réitéré l’aventure avec des films du même acabit tels que le film fantastique démentiel "The Devil’s Sword". Le légendaire rip-off "Lady Terminator" a encore pu voir le jour avant que le système de quotas ne soit supprimé dans les années 90 et que cette manne cinématographique ne se tarisse.