Offscreen se nourrit de B, de Z… mais aussi de X ! Mais pas n’importe quel X : on veut de la classe, de l’originalité et de l’extravagance délirante ! Stephen Sayadian est l’homme de la situation. Des couleurs rutilantes, des visions morbides, des décors fantasmagoriques, des personnages foutraques : son imagination n’a pas de limites. En 1981, cet ancien directeur artistique du magazine Hustler tourne “Nightdreams” avec Francis Delia : un porno expérimental psychédélique, riche en dialogues, doté d’une bande son soignée et explorant le désir féminin dans tous ses états – de quoi déstabiliser l’amateur type de films X. Trop artistique pour être qualifié de porno et trop porno pour le public arthouse. Qu’à cela ne tienne : Stephen Sayadian enchaîne avec "Café Flesh", une dystopie qui met en abyme le désir dans un univers post-apocalyptique. Plus tard viendra "Dr. Caligari", une vague suite au classique de Robert Wiene qui puise dans le surréalisme, l’humour, la poésie et le kitsch.