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Roberta Findlay

Roberta Findlay (°1948) est l’une des cinéastes les plus productives du cinéma d’exploitation, des années 60 à 80. Elle compte à son actif plus de 40 films, tantôt comme réalisatrice, scénariste ou distributrice, tantôt comme actrice ou cheffe opératrice. Sa carrière nous ramène à l’âge d’or du cinéma grindhouse et de la sordide 42nd Street à New York. Comme la série "The Deuce", mais dans la vraie vie ! Elle a commencé en tant que femme-à-tout-faire auprès de son mari Michael Findlay, qui s’était lancé dans les roughies, des films de sexploitation grivois et sado-masochistes. Elle enfila pour la première fois la casquette de réalisatrice pour le film "Slaughter" (1971), rebaptisé "Snuff" lors d’une nouvelle sortie, et agrémenté de scènes additionnelles suggérant un meurtre réel. Après la mort tragique de son mari, Roberta Findlay a continué sa carrière en surfant sur la vague de porno hardcore avec des films comme "Tiffany Minx" et "Angel Number 9", avant de retourner vers l’horreur avec "A Woman’s Torment" et "Tenement".

Findlay est l’invitée d’honneur parfaite pour cette édition corrosive. Le Bronx s’installe à Bruxelles !



Roberta Findlay, 1978, US, 35mm, vo, 81

Une jeune et belle prostituée de Times Square suce avec passion un type en prétendant qu’il est sa première passe, avant de lui raconter comment elle a perdu sa virginité et s’est retrouvée dans la rue. "Tout a commencé l’été dernier" dans la maison de la plage de sa sœur aînée (encore une) où elle plonge nue dans la piscine, sans se soucier de son beau-frère grossier qui la lorgne. Avec l’arrivée d’un couple de clochards de la plage, d’une jolie minette hippie et d’un sympathique barman, Holly et sa sœur prennent leur pied de différentes manières : sexe oral, pénétration hardcore et mise à disposition sexuelle sur fond de Debussy

28.03 > 21:30
6€ / 4€


Roberta Findlay, 1977, US, DCP, vo, 84

Karen (Tara Chung) est une jeune femme instable qui se dandine dans une maison solitaire de bord de mer (une habitude chez les Findlay). Exaspérée par les attentions déplacées de Larry le technicien, Karen décroche et s’enfonce dans un maelstrom de délires violents, de fantasmes et d’une soif de sang qui pourrait finir avec son lot de cadavres. A moins que sa sœur n’ait un ami psy moustachu qui puisse lui venir en aide ? "A Woman’s Torment" mêle tout ces éléments dans un cocktail intrigant de mélodrame, de porno et de slasher, le tout influencé par "Repulsion" et doté d’une bande-son impressionnante signée par le compositeur et ingénieur son Walter Sear.

+ The Tiffany Minx

Roberta Findlay, 1981, US, 35mm, vo, 86

Armée de sa paire de ciseaux, une riche héritière (Crystal Sync) abat l’homme qui l’a violée avant de prendre l’air sur une plage solitaire. Soulagée, elle profite de ce nouveau temps de répit sans imaginer un instant que c’est son mari qui a engagé le tueur à gage et qu’il complote encore avec sa maîtresse pour la supprimer. Avec une débauche de parties de jambes en l’air entrecoupées de quelques surprises narratives, "Tiffany MInx" se clôt sur une fin particulièrement réjouissante. Si au générique, ce sont deux dénominations masculines qui se chargent de la réalisation et de la production de "Tiffany Mix", c’est bien Roberta Findlay qui se cache derrière ces pseudonymes et pimente cette bobine de ses plus chaleureuses interventions.

29.03 > 21:30
6€ / 4€


William Hellfire, réalisateur et spécialiste de l’underground, interroge Roberta Findlay sur les conditions de production dans l’industrie de la (s)exploitation des années 60 à 80. En tant que témoin privilégiée et femme d’affaire avisée, Findlay nous offre un point de vue unique sur les coulisses de la 42e rue.

30.03 > 16:30
Gratis


Michael & Roberta Findlay, Horacio Fredriksson, Simon Nuchtern, 1981, US, 35mm, vo, 80

1971, peu de temps après la fin du procès de la Manson Family, Michael et Roberta Findlay se rendent en Argentine pour réaliser un film d’exploitation fauché nommé "Slaughter". On y suit une biker psychotique adepte d’un culte sanguinaire - les Filles de Satan - dont l’une des victimes est une actrice enceinte. L’air du temps sans doute. Le film reste coincé dans les cartons jusqu’à ce qu’Allan Shackleton, un distributeur et producteur opportuniste, flaire un bon coup : et si on transformait ce film sans avenir en Snuff Movie ? Au film des Findlay, Shackleton commande un épilogue qui prétend montrer le meurtre véritable, le démembrement, et l’éviscération d’une femme sur le plateau de tournage. Avec pour finesse suprême, cette tagline : "The film that could only be made in South America - where life is CHEAP !"... Ou comment entretenir un mythe, celui du Snuff Movie.

30.03 > 18:00
6€ / 4€


+ Tenement : A Game of Survival

Roberta Findlay, 1985, US, DCP, vo, 94

Les habitants d’un immeuble délabré de South Bronx organisent une fête pour célébrer l’arrestation des trafiquants de drogue dépravés qui traînaient dans leur sous-sol, mais le gang va finalement sortir rapidement de prison et venir se venger de ses voisins, étage par étage, lentement et sans la moindre délicatesse. Ce coup d’œil injustement oublié sur l’Amérique sordide de Ronald Reagan, avec la ville de New York décrite graphiquement comme un enfer urbain, est du pur Findlay, à son apogée du politiquement incorrect, présentant des coups de couteau, des empalages et des viols brutaux. Dur de ne pas se réjouir quand de vieilles dames et des enfants commencent à se défendre contre les mécréants avec des battes de baseball et de l’eau bouillante.

+ Angel Number 9

Roberta Findlay, 1974, US, 35mm, vo, 75

Steven est un coureur de jupons suffisamment dépourvu de coeur pour bazarder sa copine enceinte. Et comme la vie est une chienne moraliste, il meurt dans le même mouvement percuté par un camping car. Il file au paradis où l’ange dénommé Number Nine le transforme en Stéphanie et le renvoie sur Terre pour le confronter à la douleur d’être amoureuse et rejeté. Ce qui ne tarde pas quand Stéphanie rencontre un photographe fashion cruel incarné par Jamie Gillis, superstar du porno. Une fable basée sur un arc narratif un peu créatif, avec une foule de scènes de cul, qui prend plus en compte le point de vue féminin qu’à l’accoutumée.

+ The Kiss of her Flesh

Roberta Findlay, 1968, US, HD, vo, 75

"Je rends service à toute l’humanité pour chaque Jezebel tué !" Dans la troisième partie de "Flesh Trilogy" de Michael Findlay, les aventures néfastes de Richard Jennings (interprété par le réalisateur lui-même) continuent. Le sérial killer borgne, démon du sexe, a encore des problèmes à résoudre après avoir été trompé par son épouse qu’il a assassinée lors du premier film de la série. Jennings se déchaîne dans ce film softcore proto-slasher, massacrant de manière diabolique de jeunes femmes nues - boucles d’oreilles électrifiées, sperme empoisonné, lavage vaginal – jusqu’à sa jouissance. Mise en image en noir et blanc par Anna Riva, plus connue sous le nom de Roberta Findlay.

+ The Altar of Lust

Roberta Findlay, 1971, US, DCP, vo, 78

La première performance solo de Roberta Findlay, "Erotica Lantern", interprétée par Viveca, une jeune femme racontant ses incertitudes sexuelles à un thérapeute via un doublage surréaliste - les lèvres des acteurs ne bougent pas, pourtant les voix de Michael et Roberta Findlay sortent de leur bouche ! Viveca plonge dans son passé via des flash-back qui oscillent entre le soft et le hardcore avec des gros plans en split-castor, une pénétration avec les doigts et un bref aperçu de bites. Après avoir été violée par son beau-père suédois, elle pense avoir trouvé le véritable amour avec Don (un Harry Reems sans moustache, un an avant "Deep Throat"). Mais quelques rencontres sensuelles plus tard, il semble qu’elle préfère finalement les femmes... Bande son du groupe britannique de Hard Rock, "Toe Fat".

30.03 > 21:30
10€ / 8€ (soirée / avond)


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pos: aval