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Stoemp weekend #3

- Bon alors, on leur fait quoi à ceux du Nova ? La recto-verso ou on campe les classiques, type BLT ?

- Ah non, on va s’amuser quand-même ! Déjà il faut faire le coup du toast, ce truc va conquérir le monde.

- Ok ! Et on le pimp à l’ail. C’est du nouveau et comme ça on est dans le thème de la soirée.

- Et paraît que le groupe qui joue après le film, et ben leurs chansons ont des noms de sandwichs..!

- Parfait. Du coup on ouvre avant le film et avant le concert et on envoie les dwichs en mode photocopieur. Et s’il reste du pain, on chope leurs recettes et on les refait à la sortie, non ?

- Banco !

Aux grille-pain, coincés dans le bocal, deux spécialistes dans le domaine ! Ils exécuteront en direct et sans trucage leurs plus belles trouvailles dans l’art si noble et tant dévalorisé du sandwich. Une passion partagée et nourrie depuis peu. Et l’ail y sera célébré comme il se doit.
Pour résumer, sandwichs créations et nourrissants à petits prix pour tous ceux qui passent par l’entrée du Nova.

19.07 > 19:00


Les Blank, 1980, US, HD, vo st ang, 51

En chanson et en recettes, c’est une ode à l’ail que Les Blank (cf. notre programmation précédente "Folk on Films") nous offre en réunissant des amoureux de la tête et de la gousse : un gitan espagnol passionné par les galbes appétissantes au point de la chanter, un festival hippie pour célébrer ce trésor de mère nature, un restaurant californien cuisinant un 14 juillet l’ail sous toutes ses formes, etc. Le tout accompagné de folks de régions reculées du monde entier. On sentirait presque la douce et piquante odeur d’ail s’échapper de l’écran ! À la limite de la comédie musicale, ce documentaire empathique nous fait traverser l’histoire de la "smelling rose", les réticences de certains, la conviction des autres, ou encore comment il a sauvé le peuple espagnol de la famine durant la guerre civile. La planète semble graviter autour de l’ail. C’est le plaisir de se réunir, de mettre les mains dans la farce, d’en manger à satiété ou d’en parler jusqu’à plus faim, que les images de Les Blank nous transmettent, comme ces simples femmes au foyer éclairées des multiples vertus de cette plante potagère, ou ces gourous excentriques vouant un culte païen aux bulbes magiques !

+ Werner Herzog Eats His Shoe

Les Blank, 1980, US, DCP, vo st fr, 22

Suite à une promesse de manger ses chaussures si son confrère Errol Morris réussit à terminer son film "Gates of Heaven", Werner Herzoz s’exécute. Les Blank, en proche complice, filme son ami cuisiner ses godasses fourrées d’ails, et les déguster en public ! Un film fort drôle, prétexte à une critique acerbe de l’industrie du cinéma par un Herzog déchaîné.

19.07 > 20:00
6€ / 4€


Concert

La Plie

Comme on le sait, la plie est victime de la surpêche et d’un mode de pêche destructeur de l’environnement. C’est néanmoins en mer du nord que chalutent encore de nombreux navires de fonds car c’est chez nous que son stock mondial est le plus important. Ce singulier poisson écume le fond sablonneux des mers, mais lorsque la plie arrive sur nos côtes, on en a l’eau à la bouche ! Cuisinée de multiples manières, de surprise en plaisir, La Plie peut aussi nous servir sa "sandwich music", garnie de tranche de surf, rondelle de muzak, tartinée à la dub, punk en sauce et salade country. C’est pourquoi ses morceaux musicaux sont affublés de titres évocateurs tels que le Jambon Beurre, le Fitness Dinde, le Broodje Haring ou la Pita Falafel. Rosalie Stevens (synthé, batterie, mélodica), Wilf Plum (batterie, basse, guitare) et Fred Deltenre (guitare, basse, batterie) composent ce banc de poissons insaisissables, qui nagea déjà dans les eaux tumultueuses du Nova lors de son PleinOPENair 2016. Il est conseillé de dévorer La Plie avec les oreilles et de l’écouter sans mise en bouche. Et, si ce n’est ce soir fraîchement au Nova, ses morceaux de choix seront bientôt à déguster directement dans votre salle à manger ou à danser, puisque La Plie sort tout prochainement son premier LP !

https://laplie.bandcamp.com

19.07 > 22:00
6€ / 4€


L’Attaque de la Moussaka Géante

I epithesi tou gigantiaiou mousaka

Panos H. Koutras, 1999, GR, 35mm, vo st fr, 99

Une terreur gluante et tremblotante s’est abattue sur Athènes. Une montagne de viande hachée, béchamel et aubergines hante les autoroutes, le centre-ville, tel un poids lourd croisé avec une limace mutante. Ce gros tas meurtrier d’origine extra-terrestre est à déguster au deux cent septantième degré, température de cuisson conseillée. Les scènes de panique où les passants font du surplace en se tordant les joues sont épiques. Les travestis sentimentaux, astrophysiciens homos en blouse rose, journalistes télé déjantés, bimbos de l’espace en jupette et responsables de la catastrophe... épicent ce miracle gastronomique. Les effets spéciaux bricolés et poussifs donnent au gratin tueur un petit air mélancolique. Et en plus de vous offrir une des meilleures recettes de série Z, le film révèle la recette authentique de la moussaka ! Incontournable.

20.07 > 19:00
6€ / 4€


Combi Food

Moussaka Return

Avec ou sans pommes de terre, turque ou grecque, avec des tomates ou des courgettes, sans aubergines, en couche, en bloc, sans béchamel, du gruyère ou surtout pas… S’ils se disputent tous de blog en forums, de qui leur mère ou leur grand-père sait la vérité, nous on sait une chose : elle se doit d’être géante ! Aussi grosse qu’une soucoupe volant. A peine serez vous remis de ses effrayantes attaques, elle vous sera servie toute chaude et gratinée pour vous nourrir et vous rassurer. Pas d’inquiétudes, aucun résidu radioactif du tunnel quantique dans sa sauce blanche. Alors préparez vos estomacs, ouvrez la bouche et ne criez pas, et faudra tout manger la moussaka.

Vegan - Au chalumeau : Sachiyo Honda (sous réserve)
Start : 21:00 (voir info combi food)
Film + Food > 10€/8€ - Food only 6€
réservations conseillées : nova@nova-cinema.org

20.07 > 21:00


Villemolle 81

(Director’s cut)

Winshluss, 2009 / 2018, FR, DCP, vo, 67

Malgré ses 67 habitants, Villemolle n’est pas si paisible qu’il n’y paraît. Vous saurez tout sur les turpitudes de la vie et la gestion du brave petit village, guidés par Franck Ballon, son maire inépuisable et jamais à court d’idées pour construire l’avenir de sa commune. La preuve ? Un journaliste parisien de l’émission "Villages de France" vient recueillir images et témoignages à l’occasion du son et lumière qui va dévoiler son passé glorieux. Tout cela peut sembler loin de notre thématique gourmande mais détrompez-vous, le lac de sangria (Sangria ex Machina est la devise locale), la saucisse de hamster et sa fabuleuse légende sont des ingrédients essentiels de cette saga rurale, sans oublier l’abominable attaque de virus mutant qui transforme les habitants en zombies mangeurs de chair humaine. Et là, tout bascule. Cascades, scènes de mutilations artisanales et explosions atomiques, Villemolle 81 respecte les codes du genre tout en proposant une réflexion sur la place du zombie dans la société française d’aujourd’hui. Ils sont comme ça à Villemolle : simples, généreux et arrangeants !

20.07 > 22:00
6€ / 4€


L’Histoire du cochon (en nous)

De Geschiedenis van het varken (in ons)

Jan Vromman, 2017, BE, HD, vo nl st fr, 122

Sur des extraits Super8 d’une fête breughélienne où la cochonnaille tient le haut du pavé, Jan Vromman se remémore Wingene, son village natal qui détenait alors le record belge du nombre de cochons par habitant. Au départ de ses souvenirs d’enfance, le réalisateur nous emmène dans un voyage autant introspectif que pluridimensionnel sur l’histoire du cochon domestique, son élevage traditionnel, son rapport à l’homme et sa symbolique à travers les âges et les continents, jusqu’à son exploitation industrielle pour nos assiettes. Film encyclopédique, riche en archives iconographiques, mais aussi en rencontres au travers d’un périple en Europe jusqu’en Chine, "l’Histoire du cochon (en nous)" dénonce en sous-texte l’indifférence totale de notre époque face à un animal réduit à la richesse de sa viande, et à sa gloutonnerie anecdotique comparée à la voracité de l’homme vis-à-vis du vivant et son environnement. Narré à la première personne, emprunt d’une poésie nostalgique d’un monde ancien où l’homme et l’animal ne faisaient qu’un, "L’Histoire du cochon (en nous)" est d’abord le film miroir de notre humanité aujourd’hui dévoyée.

En présence du réalisateur

21.07 > 17:00  
6€ / 4€


Vera Chytilová, 1966, CZ, DCP, vo st fr, 74

Fatiguées de trouver le monde vide de sens, Marie 1 et Marie 2 s’ennuient et décident de tout bousculer, semant désordres et scandales dans des lieux publics. « Tout est dépravé en ce monde... Nous allons donc aussi être dépravées ! ». Si cette paire de Marie peut faire penser aux deux demoiselles de Rochefort pour leur fraîcheur, leur apparente légèreté et la forte tonalité sixties, elles s’en démarquent par leur attitude volontairement écervelée, jubilatoire, féministe et provoquante. Gourmandise, escroqueries au restaurant, sensualité liée à la nourriture, bataille de bouffe, destruction joyeuse... tout passe à la moulinette des deux héroïnes nihilistes et rigolardes. Des collages, du pop-art, des inventions visuelles et sonores proches de l’expérimentation parsèment le film. On en prend plein les yeux et les oreilles. Tout est jeu, fête, improvisation avec une liberté de ton et une audace formelle décapantes. Liberté qui aura de courts jours devant elle car le film est sorti en 1966, juste avant le Printemps de Prague de 1968. Il se savoure jusqu’au générique de fin, qui remet en perspective tout ce qu’on a vu avant. Un bijou, de la première à la dernière minute.

21.07 > 20:30
6€ / 4€


Célèbre duo bruxello-nippon, Alek et Les Japonaises est enfin de passage au Nova, après avoir écumé pas loin d’une vingtaine de pays en dix ans d’existence, et plusieurs centaines de lieux improbables. Salles de fête, bars, rues, écoles, maisons de retraite, appartements privés, salon de coiffure, jusqu’aux hauts lieux de culture et autre champs de patates, tout espace qu’ils occupent se transforment tantôt en piste de dance disco 70’s, tantôt en salle de remise en forme aérobique 80’s, qui très vite se muent en bal populaire survolté des années techno. Leur énergie communicative semble inépuisable, et dès les premiers beats d’une pop aux accents kitchs de hit parade, le public est conquis ! Car Alek et Les Japonaises a non seulement le don de nous faire danser, mais aussi rigoler ! Les chansons en japonais, français, espagnol ou néerlandais se succèdent dans un joyeux foutraque, drainant un humour absurde et réjouissant. L’autodérision n’est pas en reste, jusqu’à leurs costumes de scène d’un goût souvent douteux, mais portés avec classe, toujours éblouissants. En ce jour de fête nationale, il était donc évident de les inviter pour nous donner la frite, et clôturer notre Summer Stoemp festival en beauté, en chantant le refrain de la chanson titre de leur prochain album, "Je mange du pain" : "Beautiful Beautiful oh yeah !"

https://aleketlesjaponaises.com/

21.07 > 22:00
6€ / 4€


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