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Venezuela


Le Venezuela, il y a 10 ans c’était le pétrole, Miss monde et c’est à peu près tout...
Depuis, on n’entend plus parler que de Chávez, entre leader charismatique de gauche et dictateur populiste tropical, les médias nous le servent à toutes les sauces. Mais surtout, au départ, Chávez c’était l’espoir, l’horizon des petites gens qui se sentaient enfin pris en compte par les dirigeants. Des changements importants se sont opérés, des campagnes d’alphabétisation aux avancées sociales, la manne du pétrole profitait enfin aux plus démunis.
De la Belgique, nous entendons vaguement parler de ces prouesses et de révolution, l’esprit enthousiaste ou sceptique...
Par cette programmation nous voulions approcher de plus près cette société vénézuélienne en pleine mutation, énoncer les nuances après 10 ans de présidence cháviste. Nous avions envie de nous arrêter quelques instants sur les mouvements sociaux et l’écho qu’ils trouvent notamment dans les médias.
D’une part, des films aborderont le thème du rôle et de l’influence des médias dans la société vénézuélienne. Tant les médias commerciaux dans leur rôle de déstabilisation du gouvernement que les médias communautaires qui tentent de faire émerger, tant bien que mal, un point de vue plus proche des gens.
D’autre part, des documentaires aborderont le sujet de l’organisation populaire, thème central de l’argumentation de Chávez. Une série de témoignages nous permettrons de dépasser le discours officiel. Car au-delà de l’icône "Hugo Chávez" il y a tout un peuple qui lutte pour tenter de construire sa propre révolution. Ceci est une petite tentative de réappropriation de la parole, loin des grands leaders.



Roman Chalbaud, 2005, VE, 35mm, vo st fr, 110

Ce docu-fiction retrace les événements de "el Caracazo", cette révolte populaire qui eu lieu à Caracas en février 1989. Cette explosion sociale fût motivée tout d’abord par l’augmentation des tarifs des transports mais résulta tout autant d’une prise de conscience face aux orientations libérales du gouvernement de "CAP" (Carlos Andrés Pérez). Cette révolte face au pouvoir en place et aux mesures néo-libérales imposées par le FMI reste un moment clé pour comprendre la trajectoire des mouvements sociaux au Venezuela.
Malgré la forme proche des télénovelas latino-américaines, le réalisateur parvient à emmener le spectateur au cœur des histoires qui émaillèrent cet événement. Il met en images des témoignages de gens ayant vécu ces moments au cœur des quartiers.

22.01 > 20:00


+ La señal es de todos

Angel Palacios, 2007, VE, video, vo st fr, 56

Ce documentaire traite du cas "RCTV", une chaîne privée vénézuélienne dont le président Chávez a refusé en 2007 le renouvellement du droit d’émettre sur les ondes hertziennes. Cette interdiction a provoqué de nombreuses réactions au sein de la société vénézuélienne. Tant du côté des partisans de Chávez qui se réjouissent de voir disparaître sur les ondes cette chaîne commerciale propagatrice de violence, mensonges et stupidités. Que du côté des opposants de Chávez qui voient en ce retrait de concession une violation du droit d’expression. Le réalisateur passe au peigne fin des images de cette chaîne et démontre comment elle a, entre autre chose, participé activement au coup d’État de 2002. Des interviews de membres de médias communautaires viennent ponctuer la réflexion pour une autre télévision émanant des quartiers et en opposition à la logique commerciale.

+ Medias contre tambours

Dominique Berger & Sarah Fautré, 2006, BE, video, vo st fr & nl, 52

"Nous disposons d’une arme fatale : les médias". Ainsi s’exprimait le Vice-Amiral Victor Ramírez Pérez, sur Venevision, une chaîne privée, le 11 avril 2002. En plein coup d’État contre le gouvernement d’Hugo Chávez. Et de fait : relayant les cinq principales télévisions privées et la majorité de la presse écrite du Venezuela, aux mains d’intérêts hostiles à Chávez, les médias internationaux ne parleront ni de putsch, ni de coup d’État. Il faudra attendre le soulèvement populaire du 13 avril et le retour de Chávez au pouvoir pour voir poindre les limites de cette alliance entre industriels, empire nord-américain et mass-médias. "Médias contre tambours" retrace le voyage de deux Belges arrivés au Venezuela six mois après ces évènements. Ils se promènent dans un paysage audiovisuel extrêmement polarisé : des médias privés, toujours farouchement opposés à Chávez, un canal d’État, porte-parole du gouvernement et des médias communautaires, encouragés par la constitution...

http://www.medias-maracas.org

Suivi d’une rencontre avec Sarah Fautré ("Médias contre tambours"), ainsi qu’avec Erik Demeester de l’association "Pas touche au Venezuela" (réseau de solidarité avec le Venezuela).

25.01 > 18:00


Marcelo Andrade & Calle y Media, 2004, VE, video, vo st fr, 76

Un jeune réalisateur enthousiaste et un collectif de vidéo partagent leurs visions de la société vénézuélienne dans laquelle ils vivent. Ils posent un regard sur la révolution bolivarienne et ses implications au niveau mondial contre la mondialisation capitaliste. Ce documentaire retrace l’évolution des mouvements populaires vénézuéliens de la révolte du « Caracazo » en 1989 aux actions populaires qui ont libéré le président Chávez lors du coup d’État d’avril 2002.

+ La revolucion mas alla de los labios

Gaëtane Meurice, 2008, BE, video, vo st fr, 31

Depuis 1999, beaucoup de changements ont eu lieu au Venezuela. Avec l’arrivée de Hugo Chávez à la présidence, le peuple vit ses heures de gloire. Les vénézuéliens sont appelés à participer aux décisions, à prendre le pouvoir.
Mais qui sont les artisans de ce pouvoir populaire tant prôné par Chávez ? Et comment vivent-ils la "révolution bolivarienne" ?
Ce documentaire retrace des rencontres avec ces gens qui font exister des radios, potagers communautaires ou projets culturels de manière libre, autonome et indépendante. Ce sont eux qui au jour le jour impulsent des initiatives collectives dans les quartiers. Ces gens nous font part de leurs expériences d’organisation populaire. Ils questionnent aussi le "processus révolutionnaire" en cours. Ils sont souvent critiques, toujours enthousiastes et constructifs.

Suivi d’une rencontre avec Gaëtane Meurice ("La revolucion mas alla de los labios") et Frédéric Lévêque pour partager leurs réflexions sur les 10 années de révolution bolivarienne.

29.01 > 20:00


Angel Palacios, 2004, VE, video, vo st fr, 105

Dans ce documentaire, Angel Palacios décortique minutieusement les mécanismes de manipulations médiatiques qui ont servit à justifier le coup d’État d’avril 2002. Le massacre de la population lors d’une double manifestation pro et anti-Chávez servira d’élément déclencheur pour destituer le président de ses fonctions. Les médias commerciaux propagent les fausses informations à travers le monde et impute le massacre à Chávez. L’opposition qui a orchestré la tuerie se félicite du changement de régime. Tous les ingrédients de la manipulation étaient réunit pour mener à bien ce coup d’État médiatique. Sauf que... certains n’étaient pas dupes. Au fil de témoignages de journalistes et manifestants, le réalisateur démonte la mascarade.

01.02 > 18:00


Fabio Wuytack, 2008, BE, video, vo st fr, 90

Le Belge Franz Wuytack, est une figure marquante de l’histoire populaire du Venezuela. Expulsé pour ses actions en tant que prêtre dans les quartiers populaire de Caracas, il participe aussi à la guérilla vénézuélienne dans les années ’60. De retour en Belgique il prend activement part à la grève des dockers à Anvers. Trente ans plus tard, il est de retour au Venezuela mais cette fois en tant qu’artiste. Une exposition de ses sculptures est le point de départ du récit qui retrace la vie rocambolesque de cet homme hors du commun. Ces témoignages sont récoltés par son fils qui par ce film rend un hommage à son père.

Suivi d’une rencontre avec Fabio Wuytack, réalisateur, ainsi qu’avec Franz Wuytack, son père, protagoniste du film.

08.02 > 18:00


Kim Bartley & Donnacha O’Briain, 2003, IR, video, vo st fr, 74

Le putsch était presque parfait. Il faut dire que son leader n’était autre que le patron des patrons, Pedro Carmona. Autoproclamé président du Venezuela, il bénéficiait du soutien des États-Unis, de la bénédiction de l’Europe (pétrole oblige), et de la complicité directe des mass-médias du pays. Sa présidence durera 48 heures...
Pendant plusieurs mois, les deux réalisatrices ont suivi Hugo Chávez, le président du Venezuela en proie à une vive opposition du patronat, de l’Église et des mass-médias. Elles étaient présentes dans le Palais présidentiel au moment du coup d’État. À travers ce portrait de Chávez filmé dans une période inédite, elles dressent le tableau d’un incroyable rapport de forces grâce à des images parfois hallucinantes.

12.02 > 22:00


Ana Milena Pabon Carvajal & Sylvain Mavel, 2007, CL-FR, video, vo st fr, 65

Suite au coup d’État d’avril 2002 et à la mobilisation populaire qui l’a suivi, à laquelle les médias communautaires ont participé, le président Chávez comprend l’importance des médias au sein des processus de participation populaire et crée en 2003 "Vive Tv", une chaîne de télévision dont le but est de rendre "visible" le peuple jusqu’à présent "invisible" aux yeux des médias. "Una revolución que Vive" relate l’expérience de cette chaîne publique soutenant le "processus révolutionnaire bolivarien" au Venezuela. Une alternative esthétique, idéologique et politique à l’offre médiatique du pays.
Coréalisé par une équipe franco-colombienne, ce documentaire propose un regard indépendant sur ce phénomène médiatique, sociologique et politique que constitue "Vive Tv".

Suivi d’une discussion avec Ana Milena Pabon Carvajal & Sylvain Mavel ("Una revolucion que Vive") + Ronnie Ramirez de "Vive Belgique".

http://www.vive-be.org

13.02 > 20:00


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