1869, John McGregor, explorateur écossais, descend le Jourdain en canoë des sources du fleuve au lac de Tibériade. Été 2012, Effi et Amir, un duo d’artistes Israéliens de "l’extérieur", installés à Bruxelles, se coulent dans son sillage et effectuent le même voyage. Au milieu de décors mythiques où hommes et paysages sont marqués par la politique, la religion et l’histoire, au fil des rencontres avec des vacanciers israéliens, les réalisateurs nous plongent dans un road-movie solaire et inquiétant.
À la fois questionneurs et questionnés, acteurs et spectateurs, ils alternent cinéma direct et mise en scène de leur dialogue intérieur. "Deux fois le même fleuve" ne s’intéresse pas aux faits, aux vérités historiques et détails exacts. S’il est plein d’inexactitudes et d’erreurs, c’est parce qu’il vise à montrer comment les choses sont perçues et racontées. C’est avant tout un film sur Israël et sur les Israéliens. Plus précisément, comment les Israéliens comprennent cette terre, ce qu’ils en font ? Non pas en temps de guerre, de colonies et d’occupation, mais en été, dans ce temps si particulier des vacances.